Sphère culturelle, média et associative

Lassaad Metoui

Calligraphe

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Biographie

Formé très jeune à la calligraphie, Lassaâd Metoui, s’inspire tout autant de la peinture occidentale (de Matisse, Paul Klee à Soulages) que de l’art d’Extrême-Orient, notamment japonais. Il fait évoluer son art de plasticien vers une modernité qui transcende les cultures. Son talent, à la fois enraciné dans une tradition d’exigence esthétique et morale, est innovant, son impact mondial, représenté aujourd’hui à l’Institut du Monde Arabe, en est la preuve et en fait un artiste majeur dans cette discipline.

L’ENFANCE ET LA DECOUVERTE
Lassaâd Metoui est né à Gabès, dans le sud de la Tunisie, près des éléments, dans l’oasis, entre le désert et la mer. A l’âge de cinq ans, il découvre pour la première fois l’art de la calligraphie : un atelier d’écriture, une maîtresse d’une extrême beauté et la magie du roseau capable d’engendrer les splendeurs du trait, des courbes et des formes. De six à douze ans, il fréquente un centre d’animation artistique. A huit ans, il confectionne un premier livre à la chinoise en associant mots et dessins.

L’ENGAGEMENT
A seize ans, il décide de devenir artiste. Il étudie pendant six ans l’art et la calligraphie de grands maîtres : Abbas Taba, Jalali, Salah Jemni. Il complète sa formation en France en suivant les cours d’histoire de l’art aux Beaux-Arts de Nantes tout en travaillant parallèlement dans les domaines de l’architecture d’intérieur où il apprend les principes essentiels de la construction des formes et des volumes. Il s’initie et se passionne pour la calligraphie latine à Toulouse, auprès des maîtres Bernard arien et Jean Larchet, ainsi qu’en Belgique où il fréquente l’Académie des Beaux-Arts.

DE DISCIPLE À MAÎTRE
Pour Lassaâd, les verbes apprendre, se former, se cultiver ne sauraient concerner que le premier temps des apprentissages de l’existence. Sa curiosité, sa soif de savoir, le bonheur qu’il trouve à s’ouvrir à d’autres cultures, le conduisent à ne jamais cesser, selon les propos de G. Bachelard d’être « sujet du verbe étudier ». Depuis son esthétique et philosophique en suivant un enseignement académique classique : l’Ecole du Louvre, l’Ecole Normale Supérieure des Beaux-Arts et l’Université Paris-I-Sorbonne. Il approfondit sa connaissance des arts classiques, de l’art occidentaln et contemporain, des arts africains, des arts orientaux et des philosophes qui s’y rapportent.

L’EXPANSION
Les œuvres de Lassaâd Metoui ont été présentées dans de multiples expositions privées et publiques organisées par des galeries, musées et centres culturels à travers le monde : Allemagne, Angleterre, Belgique, Brésil, Dubaï, Chine, Egypte, Espagne, France, Hollande, Italie, Japon, Luxembourg, Maroc, Pays de Galle, Portugal, Suisse, Tunisie… De surcroît, ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections privées et publiques, dont le British Museum de Londres, le Musée du Bardeau, le Musée d’Art du Castello Sforzesco de Milan, le Théâtre Monteverdi de Crémone… Lassaâd réalise une fresque monumentale pour Le Cercle de Minuit, des performances calligraphiques au British Museum de Londres et à la Nuit Blanche de Shanghai ainsi qu’une fresque à Sao Paulo.
Il a produit, en collaboration avec des nombreux auteurs, plus d’une quarantaine d’ouvrages, dont la danse de l’encre et de l’amour, le désir et le vin avec Omar Khayyam, les 99 noms de Dieux avec Gabriel Mandel Khân, Aimer, c’est plus que vivre avec Jacques Salomé, Les sept cités de l’amour illustrant les textes les textes de Khâlil Gibran.
L’art de Lassaâd Metoui est salué en même temps que celui de Pierre Alechinsky, de Ben et de Soulages dans le jardin des mots de Valère-Marie Marchand et de Sylvie Durance (éditions Alternatives) mais aussi dans les médias : Bouillon de Culture avec B. Pivot, La grande famille avec M. Field, Un jour en France avec M. L. Aubin ou Les Mots de Minuit avec P. Lefait. Disciple et maître devant l’art de la peinture et de la calligraphie, Lassaâd exerce également une activité d’enseignement en Europe et dans de nombreux pays du Maghreb.
Avec Lassaâd, la calligraphie devient un trait d’union entre une tradition séculaire et un art moderne d’une rare force d’expression.